10ème édition du panorama de l’emploi territorial, des tendances inquiétantes

10ème édition du panorama de l’emploi territorial, des tendances inquiétantes

Fin juin 2021, la FNCDG et l’ANDCDG publiaient la 10ème édition du panorama de l’emploi territorial qui présente les données sur les effectifs dans la fonction publique territoriale, sur les offres d’emploi publiées par les collectivités territoriales, les données issues des concours organisés par les CDG, ainsi que les perspectives des départs à la retraite d’agents territoriaux d’ici 2030.

Il en ressort notamment :

• Une stabilisation des effectifs avec une évolution variable selon les territoires ;
• Une augmentation des offres d’emploi publiées et des tensions perçues dans les recrutements ;
• L’augmentation de la part des agents contractuels recrutés sur emploi permanent ;
• Une comparaison biennale des concours organisés par les Centres de gestion ;
• Un âge moyen de départ à la retraite en croissance constante ;
• L’augmentation des départs en retraite pour invalidité.

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Les contractuels

EN 2019, PRÈS D’UNE NOMINATION SUR 4 EST LIÉEÀ UN RECRUTEMENT DIRECT EN CATÉGORIE C.

Le recrutement direct est possible pour certains cadres statutaires de catégorie C sans passer un concours, dont ceux recensés dans les bilans de l’emploi 2019 : Adjoint administratif, Adjoint d’animation, Adjoint du patrimoine, Agent social, Adjoint technique, Adjoint technique des établissements d’enseignement.

La baisse du nombre de nominations suite à l’obtention d’un concours s’explique par plusieurs raisons : le nombre de candidats  présents aux concours a chuté de 30% entre 2014 et 2019, le nombre de postes ouverts a chuté de 29% entre 2014 et 2019. En parallèle, le taux de sélectivité (nb lauréats / nb présents) est d’ailleurs lui aussi en baisse depuis 2017 (18,7% en 2017, 17% en 2018 et 16,3% en 2019).En 2019, parmi l’ensemble des recrutements de contractuels, 8,8%concernent des recrutements de contractuels en CDI.

En 2019, le nombre d’agents contractuels recrutés sous CDI et sous CDD continue de progresser. Entre 2017 et 2019, le nombre d’agents contractuels recrutés en CDI a d'ailleurs quasiment doublé. Les nominations de contractuels sur emploi permanent concernent une part importante des recrutements (38,6% des nominations en2019, alors qu’ils constituent moins de 25 % des emplois)

LE VIEILLISSEMENT DES AGENTS, FACTEUR PRINCIPAL D’AUGMENTATION DES DÉPARTS À LA RETRAITE

Quelques chiffres

• Plus de 50000 départs à la retraite en 2019, dont 5631 départs pour invalidité, soit 11%

• Le nombre de départs à la retraite représente 2,6% des effectifs de la fonction publique territoriale

• L’âge moyen des départs à la retraite est de 61 ans et 6 mois(pour les agents soumis au régime Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales - CNRACL) et de 62 ans et 11 mois (pour les agents soumis au régime Institution de Retraite Complémentaire des Agents Non Titulaires de l’État et des Collectivités publiques - IRCANTEC)

• 54% des départs concernent la filière technique • Plus de la moitié des départs à la retraite concerne des agents communaux (55%)

• L'âge moyen des départs à la retraite pour invalidité est de 57 ans.

En matière de départs à la retraite 50089 départs à la retraite ont été observés en 2019, dont 43583 relèvent du régime de retraite CNRACL, et 6 506 du régime IRCANTEC. Entre 2014 et 2019, on constate une évolution du nombre totalde départs à la retraite de plus de 30%.

UNE HAUSSE CONTINUEDES DÉPARTS À LA RETRAITE,QUEL QUE SOIT LE STATUT DES AGENTS

On note une césure entre 2016 et 2017 où le nombre de départs àla retraite augmente considérablement aussi bien pour le régime CNRACL que pour l’IRCANTEC. Cela s’explique probablement par le nombre de personnes nées àla même période, ou encore par la possibilité des départs à la retraite pour carrière longue, sachant que c’est une hypothèse qui devient de plus en plus exceptionnel.

59% des départs à la retraite concernent des femmes en 2019. Sur le nombre de départs à la retraite des agents cotisant à la CNRACL, 56% sont des femmes contre 44% d’hommes.

Concernant les agents partis à la retraite et cotisant à l’IRCANTEC, ce sont 78% de femmes et 22% d’hommes.

UNE AUGMENTATION DES DÉPARTS À LA RETRAITE DES FEMMES.

Entre 2015 et 2019 on constate une augmentation progressive desdéparts à la retraite : +39% pour les femmes et +22% pour leshommes..

Les départs en retraite pour invalidité : une augmentation qui se poursuit

Pour rappel, la retraite pour invalidité ne concerne que les agents CNRACL. L’agent doit être déclaré inapte à exercer ses fonctions de manière définitive et absolue et sans possibilité de reclassement.

Cette inaptitude peut résulter d’une maladie, d’une blessure ou d’une infirmité grave. Dès lors que ces conditions sont réunies, il n’est pas prévu de durée minimum de service, d’âge minimum ou de taux d’invalidité spécifique pour pouvoir bénéficier d’une retraite pour invalidité. Par ailleurs, la retraite pour invalidité est attribuée de manière définitive.

5 631 départs à la retraite pour invalidité sont constatés en 2019. Ce chiffre est en constante augmentation. Depuis 2014, on constate une augmentation de 52 % du nombre de départs pour invalidité, en partie accentué par l’allongement des carrières au sein de la fonction publique territoriale..

DES DÉPARTS À LA RETRAITE POUR INVALIDITÉTOUCHANT PLUS LES FEMMES QUE LES HOMMES

Les femmes partent plus à la retraite pour invalidité que les hommes. Toutefois depuis 2018, on note que l’écart entre le nombre de femmes et d’hommes se creuse de plus en plus. Sur 100 agents partis en retraite pour invalidité en 2019, il y a 60 femmes pour 40 hommes. L’âge moyen de départ en retraite pour invalidité est de 57 ans en 2019.Cet âge moyen diffère très légèrement selon le genre puisque celui des femmes est de 56 ans et 11 mois, tandis que celui des hommes est de 57 ans et 2 mois

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Article de la gazette des communes